Certains modèles de voitures d’occasion voient leur côte augmenter après trois ans de circulation, alors que d’autres perdent jusqu’à 50 % de leur valeur dès la première année. Sur le marché français, le diesel reste plus recherché que l’hybride, malgré les discours sur la transition écologique.
Les délais de vente s’allongent depuis début 2024, en particulier pour les SUV familiaux. Les acheteurs, de plus en plus attentifs au prix du carburant et au coût d’entretien, privilégient les citadines compactes et les motorisations éprouvées. Les vendeurs professionnels ajustent déjà leurs pratiques pour s’adapter à ces nouvelles attentes.
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Où en est le marché de la voiture d’occasion en 2024 ?
Le marché de la voiture d’occasion aborde 2024 dans un climat de changement. Après deux années marquées par des difficultés d’approvisionnement, la reprise de la production des véhicules neufs a partiellement dénoué la tension sur les stocks de voitures d’occasion. Pourtant, le secteur reste loin d’un retour à l’équilibre. Les transactions chutent de 6 % au premier trimestre en France, une baisse que l’on retrouve aussi partout en Europe. Les segments Peugeot, Renault, Volkswagen ou Audi continuent d’attirer, mais l’industrie automobile doit composer avec des arbitrages nouveaux, imposés par les incertitudes du marché.
Les corrections entamées en 2023 sur les tarifs se poursuivent : les prix des voitures d’occasion reculent de 4 à 5 % sur un an, même si la hausse fulgurante post-Covid n’est pas totalement effacée. Certains modèles populaires défendent encore farouchement leur valeur, en particulier les citadines essence et les utilitaires légers, très recherchés par les professionnels. Aujourd’hui, la marque et la réputation de fiabilité guident plus que jamais les décisions d’achat sur le marché des voitures d’occasion.
Pour mieux saisir les dynamiques actuelles, voici les principales tendances qui façonnent le marché :
- Les modèles de moins de 5 ans remportent la préférence des acheteurs.
- Le diesel recule, mais compte encore pour un tiers des transactions.
- Les véhicules électriques et hybrides restent peu présents dans le marché des véhicules d’occasion.
La tension persiste sur certains modèles, notamment chez Peugeot et Renault, moteurs du marché de l’occasion en France. Les constructeurs généralistes s’adaptent, mais la visibilité sur l’évolution des prix et la disponibilité des derniers modèles reste limitée.
Quels sont les signaux à surveiller pour anticiper l’évolution des prix ?
Le prix des véhicules d’occasion évolue sous l’influence de multiples paramètres discrets mais puissants. La disponibilité de véhicules neufs joue un rôle prépondérant : quand les chaînes de production reprennent, les stocks de voitures d’occasion se reconstituent, ce qui entraîne une pression à la baisse sur l’occasion prix. À l’inverse, si les délais sur les commandes neuves s’allongent, les modèles récents deviennent plus rares.
L’arrivée de nouvelles normes environnementales bouleverse également la donne. L’extension des zones à faibles émissions accélère le retrait du carburant diesel et oriente les acheteurs vers des modèles hybrides électriques ou véhicules électriques. Les citadines essence, longtemps reléguées au second plan, retrouvent la faveur du public. Dans certaines villes, des restrictions d’accès accordent un avantage inédit aux modèles les plus « propres ».
Autre indicateur à surveiller de près : les taux de financement. Une hausse du coût du crédit freine la demande, tandis qu’un allégement peut stimuler les transactions. L’augmentation du prix des pièces d’usure et les frais d’assurance pèsent aussi sur le budget des ménages, ce qui joue sur la cote des véhicules les plus anciens.
Voici les principaux leviers qui influencent la stabilité des valeurs sur le marché :
- Le niveau des prix des voitures dépend de l’équilibre entre offre et demande.
- Les évolutions des nouvelles normes environnementales pèsent sur la valorisation des moteurs essence et diesel.
- Le coût global d’utilisation (entretien, assurance, fiscalité) influence la décote des véhicules.
Le marché automobile se réinvente à travers ce jeu d’ajustements : décisions réglementaires, stratégies des marques, réactions des particuliers face à la volatilité des prix de l’énergie. Chacun de ces signaux mérite une attention constante.
Le bon moment pour acheter ou vendre : ce que révèlent les tendances récentes
En 2024, une nouvelle phase débute pour le marché de la voiture d’occasion. Grâce à la reprise de la production automobile et l’arrivée massive de véhicules récents, les stocks de voitures d’occasion se sont étoffés. Les flambées de prix qui ont marqué 2022 et 2023 laissent place à une stabilisation progressive. Certains modèles, longtemps difficiles à trouver, refont surface, tandis que les prix des voitures d’occasion baissent sur plusieurs segments.
Pour les particuliers en quête d’un véhicule, le moment est favorable. Le rapport qualité/prix s’améliore, surtout pour les véhicules hybrides et les voitures électriques qui subissent une décote accélérée, accentuée par les remises sur le neuf. Les mandataires et concessionnaires rivalisent d’offres pour écouler leur stock, parfois avec des garanties étendues. La différence entre le prix affiché et la somme réellement obtenue à la vente s’accroît : la marge de négociation revient, notamment sur les modèles thermiques classiques.
Côté vendeurs, la concurrence s’intensifie. Un faible kilométrage et un dossier d’entretien sans tache restent des atouts, mais la multiplication des annonces impose de soigner la présentation et d’ajuster son prix selon la réalité du marché local. Les modèles qui tirent leur épingle du jeu ? Citadines essence, SUV compacts ou utilitaires légers, à condition de proposer un prix compétitif.
Les tendances suivantes illustrent les évolutions du moment :
- Les modèles hybrides et électriques subissent une décote plus rapide.
- La pression à la baisse sur les prix favorise l’achat, mais complique la vente rapide.
- Les meilleures opportunités concernent les véhicules récents et bien équipés.
Ces modèles qui résistent le mieux à la décote et pourquoi ils séduisent toujours
La baisse des prix ne touche pas tous les véhicules de la même façon. Certains modèles, sur le marché de la voiture d’occasion, affichent une constance remarquable. Leur force ? Une réputation forgée sur la fiabilité, l’accès facile aux pièces détachées, et une demande constante, notamment de la part des professionnels ou des familles.
Le trio français Peugeot, Renault, Citroën domine encore. La Peugeot 208 et la Renault Clio trustent les premières places du palmarès, prisées pour leur polyvalence et leur coût d’entretien raisonnable. Les versions essence, en particulier, rassurent ceux qui s’inquiètent de l’évolution des normes et des limitations visant le diesel. Sur le segment des berlines compactes premium, la Mercedes-Benz Classe A et la Classe C résistent aussi très bien à la décote, grâce à leur image valorisante, leur finition soignée et un réseau d’entretien bien développé.
Voici quelques modèles qui tiennent bon sur le marché :
- Peugeot 208, Renault Clio : des valeurs sûres pour qui cherche un véhicule d’occasion fiable
- Mercedes-Benz Classe A et C : l’accès au premium, sans perte de valeur excessive
- Modèles hybrides électriques : attractivité en hausse mais décote marquée, notamment en raison de l’incertitude autour des technologies
Les citadines compactes équipées de moteurs essence éprouvés rassurent et accumulent les kilomètres sans broncher. Le groupe Volkswagen s’illustre également, avec la Golf et la Polo, synonymes de robustesse. Le choix s’oriente aujourd’hui vers la fiabilité plutôt que l’effet de mode : des modèles capables de traverser les années sans surprise, toujours recherchés sur le marché de la voiture d’occasion.
En 2024, la prudence guide les acheteurs et les vendeurs, mais certains modèles confirment qu’ils traversent les tempêtes sans faiblir. Reste à savoir qui, demain, s’imposera comme la nouvelle référence sur ce marché en perpétuelle évolution.